Geoffroy II de Lusignan, vicomte de Châtellerault, seigneur de Jarnac et de Châteauneuf de 1263 à 1305.
Fils de Geoffoy Ier et de Jeanne de Châtellerault.
Son oncle Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, Merpins et Archiac, n'ayant pas d'enfants, institue comme héritier universel en 1281*, son petit-neveu Hugues XIII de Lusignan (✝ 1303), dit le Brun, comte d'Angoulême et de la Marche**.
Ce dernier teste en 1283 en faveur de son frère Guy de Lusignan, seigneur de Couhé.
Puis en 1297, il institue pour son héritier, notre comte Geoffroy II, son cousin, en excluant Guy devenu son ennemi.
Ce qui fait de Geoffroy II de Jarnac l’héritier présomptif des comtés d’Angoulême et de la Marche, ainsi que des seigneuries de Cognac, Merpins et Archiac.
Mais Guy, surnommé "Guiard" ou "Giaud", brûle le testament écrit en faveur de Geoffroy de Jarnac.
A la suite de cette "trahison", mais aussi pour avoir livré Cognac et Merpins aux Anglais, "Guiard" est condamné à une amende de 120.000 livres; tombé malade, il préfère instituer le roi Philippe-le-Bel son héritier universel, qui s’empresse d’accepter; ce qui fait qu'à sa mort, en 1307 (ou 1308), le comté d'Angoumois et autres terres reviennent au royaume, plutôt qu'à son héritier présomptif, Geoffroi II seigneur de Jarnac, comme l'avait souhaité le défunt comte Hugues XIII de Lusignan.
Geoffroy II épouse en 1296 Péronnelle de Sully, comtesse de Dreux, fille d'Henri III de Sully et de Marguerite de Beaumes, sans postérité.
Il sert à la guerre de Flandres en 1302 et 1304.
A la mort de Geoffroy II, en 1305, sa veuve a pour douaire la seigneurie de Châteauneuf.
Elle se remarie en 1308, avec Jean, comte de Dreux et de Braine.
Elle décède en 1336 (enterrée dans l'église de Bassac).
La sœur de Geoffroy II, Eustache de Lusignan (✝ Carthage en 1270), dame de Sainte-Hermine, est mariée avant 1257 à Dreux III de Mello (✝1310), seigneur de Bréchard, Saint-Bris, Epoisses, Château-Chinon, Baulche, et Lormes, fils de Dreux II de Mello "Le Jeune" (croisé) et de Helvise de Montbard.
Dreux IV de Mello, leur fils aîné, hérite de son oncle la terre de Jarnac.
*A noter: contrairement au XIIe siècle où l’on parlait l’occitan, notamment à la cour de Nobilie, mais également dans la rédaction de la charte communale de Jarnac, on peut penser qu’à cette époque, c’est la langue d’oïl qui est utilisée dans notre petit coin de Saintonge, passé au comté d’Angoumois depuis 1242 du fait de la renonciation de tous droits d’Henri III d’Angleterre sur ces terres, le testament de Guy de Lusignan étant écrit dans cette langue; Corlieu confirme que « ...c’est la dernière des contrées de la France du costé de la Guienne où l’on parle françois... ».
**Testament de Guy de Lusignan du 18 octobre 1281, seigneur de Cognac, Merpins et Archiac, site Histoire Passion (http://www.histoirepassion.eu/spip.php?article484), Source : Archives Nationales - J. carton 270, n° 19 - Publié dans Études historiques sur la ville de Cognac, par F. Marvaud - Niort - 1870.
vendredi 23 novembre 2007
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